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L’effondrement de la Bourse en mars sur fond d’incertitudes liées à la pandémie du coronavirus a impacté les portefeuilles des caisses de retraite. Sur cinq mois, le portefeuille actions (y compris non cotées) du Régime des pensions civiles géré par la CMR, du RCAR et de la CIMR s’est déprécié de 22,5% à 54,5 milliards de DH. Mais, ce n’est pas le risque que les Caisses de retraite redoutent le plus en raison de leur stratégie d’investissement de long terme. Les pertes enregistrées en mars pourront être reconstituées dans le temps. En revanche, l’impact de la crise sur l’emploi et donc les effectifs des actifs cotisants menace davantage les indicateurs d’équilibre des régimes.
Le régime de la CNSS très impacté
Parmi les quatre régimes, celui des salariés du secteur privé géré par la CNSS serait le plus sensible à la crise du Covid-19. À fin mai, l’effectif des actifs cotisants a connu une baisse de 35,8%. Selon les stress tests effectués, le régime des salariés du privé (CNSS) enregistrerait une accélération maximale de quatre années de la date de l’épuisement de ses réserves et de deux années de la date de son premier déficit global. Ces réserves sont estimées actuellement à 70 milliards de DH. Avant le choc du Covid-19, et en l’absence de réforme, les prévisions tablaient sur un premier déficit en 2024 et un épuisement des réserves en 2039.
Les autres caisses plus épargnées
Pour la CIMR, le niveau du taux de préfinancement enregistrerait une dégradation tout en restant supérieur à son seuil réglementaire. Le régime continuerait, cependant, à enregistrer des excédents et à accumuler des réserves tout au long de la période de projection. Les réserves constituées par la CIMR à fin 2019 s’élèvent à 62 milliards de DH. En ce qui concerne les indicateurs d’équilibre du régime des pensions civiles (régime géré par la CMR), qui dispose d’un horizon plus réduit avant l’épuisement de ses réserves, ils n’enregistreraient pas, à l’instar du régime général RCAR, une dégradation sensible même dans le cadre du scénario extrême. En effet, les dates d’épuisement des deux régimes resteraient inchangées par rapport aux projections en l’absence d’impacts de la crise sanitaire.
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